OVE Infos n°44 | Vivre dans une résidence écoresponsable quand on est étudiant
En 2019, 26 % des Français plaçaient l’environnement en tête de leurs préoccupations et 88 % de la population estimaient que c’est aux consommateurs de prendre en charge les problèmes environnementaux. Chez les jeunes adultes (18-30 ans), l’environnement constitue la première préoccupation pour 32 % d’entre eux et 86 % des étudiants se déclarent inquiets, voire très inquiets vis-à-vis du dérèglement climatique. Mais la prise de conscience de l’urgence écologique ne s’opère pas de manière égale dans tous les milieux sociaux. L’impact d’un consommateur sur l’environnement, notamment par ses émissions de gaz à effet de serre, dépend fortement de son capital économique : plus leurs ressources économiques sont élevées, plus les individus consomment. Le capital culturel (qui est fonction du niveau de diplôme notamment) a également un impact sur les préoccupations d’ordre écologique, bien que dans une moindre mesure que le capital économique. L’âge et la situation résidentielle influent aussi sur la capacité à prendre en main sa consommation et son engagement : les personnes les plus jeunes, en début d’études, qui vivent chez leurs parents ou au sein d’une résidence universitaire et qui n’ont pas d’activité rémunérée ont moins l’occasion de changer leurs habitudes de consommation, bien qu’ils les remettent en cause. Ainsi les jeunes adultes seraient fortement préoccupés par les questions écologiques mais leurs comportements au quotidien resteraient guidés par un modèle consumériste. Comment les étudiants décohabitants décrivent-ils et perçoivent-ils leurs habitudes de consommation ? Comment parlent-ils de leur rapport à l’environnement ? Quelle place accordent-ils aux problématiques écologiques dans leurs pratiques quotidiennes ? Ce numéro d’OVE Infos questionne les pratiques de consommation et le rapport à l’environnement de jeunes adultes logés dans une résidence étudiante située en région parisienne dont la particularité est d’être un bâtiment à énergie positive. Il montre que l’attention portée par les étudiants à leurs pratiques de consommation relève davantage de critères économiques que de préoccupations écologiques. De plus, les choix opérés par le bailleur et le gestionnaire en termes de recrutement questionnent la capacité d’adhésion des étudiants au projet de résidence écoresponsable.
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